Le Portugal a approuvé sa stratégie 2020-2050 sur l’hydrogène renouvelable le 14 août 2020 dans le cadre de son plan national pour l’énergie et le climat 2021-2030. Le Portugal veut créer les conditions pour que l’hydrogène vert contribue à la décarbonisation de l’économie, en particulier dans le secteur industriel et les transports.
Une invitation du gouvernement portugais a identifié 74 manifestations d’intérêt pour le développement de projets, allant de la production d’hydrogène vert au transport, représentant 16 milliards d’euros d’investissements.
Parmi les projets déjà en cours au Portugal, EDP, une compagnie nationale d’électricité, développe un projet pilote de production d’hydrogène avec stockage dans son usine de cycle combiné à Ribatejo. D’un coût de 12,6 millions d’euros, il comprendra un électrolyseur de 1 MW d’une capacité de stockage de 12 MWh.
Une zone a été sélectionnée dans la zone industrielle de Sines pour accueillir un projet à l’échelle industrielle pour la production, le stockage et le transport d’hydrogène vert, ainsi que la possibilité d’autres projets. Le port de la ville abrite déjà un terminal méthanier et la plus grande centrale au charbon du pays. La centrale à charbon finira ses activités en 2021. Sines vise à devenir un centre d’exportation d’hydrogène vert.
Le gouvernement espagnol vient de valider, début octobre 2020, sa feuille de route pour l’hydrogène renouvelable. Elle comprend soixante mesures étalées sur la période 2021-2030, pour un investissement de 8,9 milliards d’euros. Si le secteur privé devrait abonder la majeure partie de cette somme, les autorités nationales se disent prêtes à financer les projets créateurs d’emplois.
Le plan envisage la mise en place de 4 GW d’électrolyseurs (dont un premier palier entre 300 et 600 MW d’ici 2024). Ils viendront remplacer par de l’hydrogène vert 25% des 500 000 tonnes d’hydrogène d’origine fossile consommées annuellement par l’industrie espagnole.
Côté mobilité, la feuille de route espagnole prévoit d’installer une centaine de stations de ravitaillement en hydrogène vert d’ici 2030, en particulier pour les trains et les véhicules lourds. Dans le même temps, le gouvernement veut aussi mettre en service 150 bus, 5 000 véhicules légers, deux lignes de trains commerciaux alimentés à l’hydrogène renouvelable sur la même échéance.